mardi 11 novembre 2014
Les arbres d'hiver de Sylvia Plath traduit de l'anglais par Françoise Morvan et Valérie Rouzeau éditions Poésie/Gallimard
Comparé à moi, un arbre est immortel
Et une fleur assez petite, mais plus saisissante
Et il me manque la longévité de l'un, l'audace de l'autre.
Compared with me, a tree is immortal
And a flower-head not tall, but more startling,
And I want the one's longevity and the other's daring.
In Je suis verticale
Et une fleur assez petite, mais plus saisissante
Et il me manque la longévité de l'un, l'audace de l'autre.
Compared with me, a tree is immortal
And a flower-head not tall, but more startling,
And I want the one's longevity and the other's daring.
In Je suis verticale
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Plath Sylvia
lundi 18 novembre 2013
Apaisement.Journal VII, 1997-2003, de Charles Juliet
Dans le Monde du Vendredi 15 Novembre 2013 :
"Ces grands novateurs que sont Kafka, Virginia Woolf, Proust, Faulkner, n'ont jamais expérimenté quoi que ce soit. Ils se sont contentés de mettre en mots ce qu'ils puisaient en eux-mêmes. (...) L'important n'est-il pas d'être vrai, d'écrire avec sa propre voix?"
"Ces grands novateurs que sont Kafka, Virginia Woolf, Proust, Faulkner, n'ont jamais expérimenté quoi que ce soit. Ils se sont contentés de mettre en mots ce qu'ils puisaient en eux-mêmes. (...) L'important n'est-il pas d'être vrai, d'écrire avec sa propre voix?"
mercredi 22 mai 2013
Le livre de l'intranquillité de Fernando Pessoa aux éditions Christian Bourgois
Je
ne connais pas de plaisir qui vaille celui des livres ; et je lis peu.
Les livres sont des présentations aux songes ; et l'on a nul besoin de
présentation quand on se met, avec tout le naturel de la vie, à bavarder
avec eux. Je n'ai jamais pu lire un seul livre en m'y abandonnant
totalement : à chaque pas, le commentaire incessant de l'intelligence ou
de l'imagination venait troubler le fil du récit. Au bout de quelques
minutes, c'était moi qui écrivais le livre - et ce que j'écrivais
n'existait nulle part; [...]
Je lis et me livre, non pas à la lecture mais à moi-même.
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Pessoa Fernando
samedi 22 septembre 2012
La part manquante de Christian Bobin chez Folio
Il
agit suivant nulle idée. Il agit suivant une idée très fuyante de
lui-même, suivant une idée qui lui impose de ne jamais goûter au repos,
sinon dans le mouvement. Il en est de lui comme de tous les hommes qui
adorent la force lumineuse de la volonté : on pourrait croire qu'il ne
dort jamais. Rien ne le ralentit, aucun sommeil ne l'encombre. On se dit
en le voyant que, même endormi, il demeure attentif, aux aguets sous
les feuilles mortes du sommeil. Les mauvais soirs, il raisonne. Il cède à
la fatigue, au cynisme. C'est sa part de bêtise. Elle est sans doute
inévitable. Il retrouve son intelligence avec le mouvement. Il restaure
sa pensée par l'action. Il est dans la force de son âge. Il sera dans
toute âge ainsi, dans la force du vide. Ce n'est pas ce qu'on appelle un
personnage : il ne tient pas de rôle, ne tenant pas en place. Il fait
de sa vie une œuvre éphémère, sans archives et sans restes. C'est une
vie en voie de disparition, en cours d'effacement. C'est un homme sans
visage. Un modèle plus rapide que le peintre, que le pinceau sur la
toile.
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Bobin Christian
vendredi 14 septembre 2012
Pourquoi être heureux quand on peut être normal? de Jeanette Winterson aux éditions de l'Olivier
p
199 Vivre avec la vie est très difficile. Le plus souvent, nous nous
efforçons d'étouffer la vie - nous sommes sages ou capricieux. Apaisés
ou enragés. Les extrèmes ont le même effet ; ils nous isolent de
l'intensité de la vie.
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Winterson Jeanette
samedi 4 août 2012
Vie secrète de Pascal Quignard
"La
nudité est l'état dans lequel il n'y a pas de nudité. Quand la question
de la nudité ne se pose pas, il n'y a pas de nudité : c'est le chat qui
saute sur nos genoux. C'est le merle qui vient jouer au pied des
bambous."
p 179
p 179
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Quignard Pascal
dimanche 17 juin 2012
La sanction de Trevanian traduit de l'américain par Jean Rosenthal aux éditions Gallmeister
p65
"Mr Monk était le meilleur jardinier de Long Island, mais on ne le
recherchait guère. Totalement paranoïaque, il était persuadé que
l'herbe, les fleurs et les buissons étaient ses ennemis personnels,
décidés à l'avoir par des moyens aussi diaboliques que détournés.
C'était donc son habitude d'arracher les mauvaises herbes, de tailler
les haies ou de tondre le gazon avec un entrain sadique et une énergie
vengeresse, tout en prodiguant les pires injures à cette flore hostile.
Comme pour le contrarier, les jardins et les massifs fleurissaient de
manière exubérante sous sa main et il tenait cela pour une insulte
délibérée. Sa haine ne s'en déchainait que plus librement."
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Trevanian
dimanche 17 juin 2012
Fragments d'un discours amoureux de Roland Barthes aux éditions du Seuil
"La résistance du bois n'est pas
la même selon l'endroit où l'on enfonce le clou : le bois n'est pas
isotrope. Moi non plus ; j'ai mes "points exquis". La carte de ces
points, moi seul la connais, et c'est d'après elle que je me guide,
évitant, recherchant ceci ou cela, selon des conduites extérieurement
énigmatiques ; j'aimerai qu'on distribua préventivement cette carte
d'acupuncture morale à mes nouvelles connaissances ( qui, au reste
pourrait l'utiliser pour me faire souffrir davantage)."
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Barthes Roland
samedi 14 avril 2012
Woolf Virginia
"Otez-moi
mes affections, je serai semblable à une algue que l'on a retirée de
l'eau, à une coquille de crabe. Mes entrailles, la moelle de mes os,
tout s'écoulera hors de moi, un souffle suffira à me pousser vers la
première flaque et à m'y noyer. Otez-moi l'amour que j'ai pour mes amis,
l'urgence dévorante qui me jette vers toute vie humaine, ce qu'elle a
d'attirant et de mystérieux, et je ne serai plus qu'une fibre incolore
que l'on peut jeter au rebut." Lettre à son amie Ethel Smith citée dans
le magazine littéraire du mois d'Avril 2012
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Woolf Virginia
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mercredi 26 octobre 2011
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mercredi 7 mars 2012
Intérieur de Maurice Maeterlinck
«Ils croient que rien n'arrivera parce qu'ils ont fermé la porte.»
Maurice Maeterlinck, Intérieur
Maurice Maeterlinck, Intérieur
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mercredi 19 octobre 2011
Vie secrète de Pascal Quignard
Il n'est d'autre puissance, d'autre noblesse, d'autre luxe que l'imprévisibilité que l'on s'est acquise, parce qu'elle désordonne la sujétion éventuelle qui ne cesse de laisser flotter ses branches, ses lianes, ses spores.
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mardi 25 janvier 2011
Fahrenheit 451 de Ray Bradbury chez Denoël traduit de l'américain par Henri Robillot (citation)
Publié en 1953.
"Gavez les hommes de
données inoffensives, incombustibles, qu'ils se sentent bourrés de
"faits" à éclater, renseignés sur tout. Ensuite, ils s'imagineront
qu'ils pensent, ils auront le sentiment du mouvement, tout en piétinant.
Et ils seront heureux parce que les connaissances de ce genre sont
immuables. Ne les engagez pas sur les terrains glissants comme la
philosophie ou la sociologie à quoi confronter leur expérience. C'est la
source de tous les tourments. Tout homme capable de démonter un écran
mural de télévision et de le remonter et, de nos jours ils le sont à peu
près tous, est bien plus heureux que celui qui essaie de mesurer,
d'étalonner, de mettre en équation l'univers, ce qui ne peut se faire
sans que l'homme prenne conscience de son infériorité et de sa
solitude."p76
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Bradbury Ray
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