jeudi 20 juin 2013

Le sens de la famille de A.M. Homes traduit de l'Américain par Yoann Gentric chez Babel

Il y a le folklore, il y a les mythes, il y a les faits et il y a les questions qui restent sans réponse. P23

L'auteur vient de retrouver sa mère biologique et a avec elle des entretiens téléphoniques :
"Elle s'interrompt :"Tu crois qu'un jour on pourrait faire peindre un portrait de nous deux?" Sa requête paraît venir d'un autre monde, d'une autre vie. Qu'irait-elle faire d'un portrait ? L'accrocher au-dessus de la cheminée à Atlantic City ? L'envoyer à mon père pour Noël ? Elle est figée dans le temps, à fantasmer sur ce qui aurait pu être. Après trente et un ans, elle est revenue réclamer la vie qu'elle n'a jamais eue."p43 

"J'ai fini par comprendre qu'il n'y avait pas de pureté - je ne suis pas l'enfant de ma mère adoptive, je ne suis pas l'enfant d'Ellen. Je suis un amalgame. Je serai toujours quelque chose qu'on a recollé, quelque chose d'un peu fêlé. Ce n'est pas un état dont je puisse guérir mais que je dois accepter, pour que ma vie ne soit pas exempte de... compassion." p49

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