mardi 2 août 2011

Lettres anonymes de Josette Chicheportiche chez Oskar Editions

Honorin, quinze ans, vit seul avec son père depuis sa naissance. Sa mère est morte. Quand il se met à recevoir des lettres anonymes qui lui révèlent un monde plein d'exotisme, de sensibilité, de saveurs et d'odeurs, c'est pour lui une renaissance dans l'univers routinier qu'a bâti son père autour de leur vie à deux. Très vite, on se doute de la provenance des lettres et contrairement à ce que laisse supposer la couverture, ce n'est pas un polar. C'est l'histoire d'une fuite, celle de deux d'adultes face aux difficultés : une mère que la maternité ne sauve pas de la drogue et un père qui n'a pas voulu en prendre la mesure quand il était encore temps. Le livre est prétexte à une incursion en Afrique, à une descente dans l'enfer de la drogue. Sans coup d'éclat, avec un style efficace, la construction de l'histoire à trois voix touche et réussit nous aiguilloner jusqu'à une fin prévisible mais pas sans charme. Il n'y a pas d'explosions d'affects, Josette Chicheportiche ne joue pas sur la corde sensible, elle donne juste à chacun la possibilité de parler pour continuer à avancer. Peut-être un peu plus d'émotion  tout de même, pour  faire sortir nos mouchoirs aurait pu donner une intensité supérieure à ce roman.

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