vendredi 10 juin 2011

Tomates de Nathalie Quintane aux éditions P.O.L

Comment parler de cet ovni nébuleux? Je me sens grosse patate. Tomates est un prétexte au lancé mais pas pourri. J'ai peur de m'en recevoir une si je dis n'importe quoi sur ce livre littéraire. C'est un texte qui veut mettre en orbite, qui réfléchit son époque avec une langue chercheuse. Je l'ai fini avec l'envie de recommencer, toute ébouriffée. Du purin d'ortie au livre en fête d'Espagne au Maroc sans oublier l'incursion à Tarnac, les références pullulent, Blanqui, Kant, Ducasse.
Je vous livre juste ces quelques phrases, en espérant profondément vous séduire  :
Des musulmans obligent des jeunes filles à porter le voile. Les jeunes filles doivent être libres de ne pas porter le voile. On vote une loi qui oblige les jeunes filles à ne pas porter le voile.
 La littérature n'est pas accessible au grand public. Le grand public veut faire la fête. La littérature c'est la fête.
La nourriture qui ne fait pas grossir est chère. Il y a des pauvres. Les pauvres sont gros.
(Etc.)
Surtout ne pas réduire ce livre à ces quelques banderilles. Il s'agit d'une fine analyse - une mise en abyme?  - de sujets politiques, littéraires, sociaux qui révèlent un auteur sensible à l'humour irrésistible.

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