lundi 6 juin 2011

Les noceurs de Brecht Evens traduit du néerlandais par Vaidehi Nota et Boris Boublil aux éditions Actes Sud BD


Fauve d'Angoulême 2011 - Prix de l'audace à Brecht Evens pour Les Noceurs




Gert organise une fête. En attendant Robbie qui ne viendra pas, on cause. Robbie l'ingrédient manquant, la légende du fêtard. Soirée d'ennui profond, de discussions fades.
J'adore... Les couleurs donnent le ton, les personnalités, la décadence. La foule des noceurs se presse du pathétique au désespéré, tous cherchent quelque chose à vivre. Robbie ne s'arrête jamais, il est un peu tout le monde comme les filles qu'il entraine au cours d'une soirée. C'est un gosse Robbie, sur lui le temps n'a pas de prise. Quand Gert le trouve, Robbie le défie de rester un enfant mais Gert est passé de l'autre côté.
Les dessins sont à l'aquarelle dans des nuances de rouge magnifiques, jouant du vide et du plein parfois de la simple silhouette jusqu'à la fresque fourmillant de détails. Dessinateur hors pair, Brecht Evens a un sens des dialogues anodins qui disent tout de cette vie de noceurs qui rebondit dans le vide, occupe mais ne remplit pas. Une BD très philosophique et profonde malgré ses airs libertins, complexe, à la beauté effectivement très audacieuse.

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