Les bottes rouges de Franz Bartelt
Le correspondant local du journal régional d'une ville du Nord de la France trouve son ressourcement spirituel dans l'épluchage de pommes de terre. C'est une position finalement intéressante qui permet de prendre du recul et d'observer ses congénères. Dans un style soigné, l'ânerie et le mauvais goût sont les les héros de ce livre hilarant. Basile et Rose Matrin dont les prénoms ne sont pas sans rappeler le barbier de Séville, vivent dans une maison qui leur ressemble...Jusque là pas de quoi faire un roman. Basile est magasinier et Rose mère au foyer; Lorsque Basile trompe sa femme avec une stagiaire à son travail, on s'enfonce dans le sordide. Franz Bartelt n'épargne rien : de l'homme qui raconte son adultère comme un adolescent sa première expérience sexuelle, à la femme, reine des garces, qui rentre en déprime et manipule, c'est cruellement drôle. On éclate de rire parce qu'il tourne tout en dérision. Il met le doigt sur le ridicule des personnages et leur sérieux est pulvérisé par ses réflexions de misanthrope. Basile atteint des sommets de réalisme avec une naïveté désopilante. Les rebondissements de ce vaudeville sont émaillées d'une description corrosive du métier de correspondant local, "un généraliste de l'incompétence". J'ai beaucoup aimé l'interview de l'illustre et célèbre peintre local et l'incontournable chapitre sur la poésie de région. Franz Bartelt a un sens de la formule et du cocasse se mettant en scène lui-même sans supériorité. Je me suis franchement amusée avec Les bottes rouges.
Plus récemment, il a publié des nouvelles sous le titre La mort d'Edgar avec un humour tout aussi grinçant pour ceux qui veulent...se moquer, dire du mal, être méchant dans leur coin de jardin.
Le correspondant local du journal régional d'une ville du Nord de la France trouve son ressourcement spirituel dans l'épluchage de pommes de terre. C'est une position finalement intéressante qui permet de prendre du recul et d'observer ses congénères. Dans un style soigné, l'ânerie et le mauvais goût sont les les héros de ce livre hilarant. Basile et Rose Matrin dont les prénoms ne sont pas sans rappeler le barbier de Séville, vivent dans une maison qui leur ressemble...Jusque là pas de quoi faire un roman. Basile est magasinier et Rose mère au foyer; Lorsque Basile trompe sa femme avec une stagiaire à son travail, on s'enfonce dans le sordide. Franz Bartelt n'épargne rien : de l'homme qui raconte son adultère comme un adolescent sa première expérience sexuelle, à la femme, reine des garces, qui rentre en déprime et manipule, c'est cruellement drôle. On éclate de rire parce qu'il tourne tout en dérision. Il met le doigt sur le ridicule des personnages et leur sérieux est pulvérisé par ses réflexions de misanthrope. Basile atteint des sommets de réalisme avec une naïveté désopilante. Les rebondissements de ce vaudeville sont émaillées d'une description corrosive du métier de correspondant local, "un généraliste de l'incompétence". J'ai beaucoup aimé l'interview de l'illustre et célèbre peintre local et l'incontournable chapitre sur la poésie de région. Franz Bartelt a un sens de la formule et du cocasse se mettant en scène lui-même sans supériorité. Je me suis franchement amusée avec Les bottes rouges.
Plus récemment, il a publié des nouvelles sous le titre La mort d'Edgar avec un humour tout aussi grinçant pour ceux qui veulent...se moquer, dire du mal, être méchant dans leur coin de jardin.
Sur Franz Bartelt, j'ai trouvé cette biographie : (http://polarnoir.fr/auteur.php?auteur=b27 )
D'origine polonaise, la famille Bartelt s'installe dans les Ardennes, la région d'Arthur Rimbaud. Un endroit prédestiné pour le jeune Franz (né en 1949) qui apprend à lire dans les romans policiers que dévore sa mère, et commence à écrire à l'âge de treize ans. Un an plus tard il quitte l'école et gagne sa vie en enchaînant les petits boulots. À dix-neuf ans, il entre dans une usine de transformation de papier, un autre lieu symbolique pour l'écrivain qu'il est en passe de devenir.
En 1980, il s'installe dans la vallée de la Goutelle, près de Charleville-Mézières, et se consacre à l'écriture. Pendant cinq ans de labeur au rythme des trois-huit, il aligne deux volumes par an sans se soucier de se faire publier. C'est à partir de 1985 qu'il fait de l'écriture son unique moyen de subsistance. Poète, nouvelliste, dramaturge et feuilletoniste, il donne également huit pièces de théâtre à France Culture et des chroniques estivales à L'Ardennais. À partir de 1995, il connaît la consécration avec la publication de ses romans, tous applaudis par la critique et certains sélectionnés pour les prix littéraires.
Franz Bartelt vit dans les Ardennes. Il est l'auteur d'une dizaine de romans dont Chaos de Famille, paru à la Série Noire.
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